La Noix de Palmes
Le premier printemps éclos
La sève a nourri les érablières
La révolution silencieuse assourdit à présent le milieu
L’Arbre a pris refuge dans le calme et l’amour
Au centre de l’espace où la Vie s’installe
Le Patriarche désormais connait le défi :
Unir Sion et Janah par la Force vitale héritière du Nirvana.
Le viatique initial est bien maigre
Telle une lampe qui rêve d’huile
L’âme retient son souffle
L’énergie est au plus bas
Et le sentiment oublié reconquiert l’intention
Les pensées disputent toujours le règne aux émotions
La Correction dans l’esprit se fait alors au gré du Temps
La Providence y a voulu une foi de Simplicité
Voici que l’être à avoir désiré la paix et la paie par le même pouvoir et pourvoi
Celui du plaisir puisé dans le quotidien.
L’Arbre ermite médite à l’abris du feu de l’été
Le brûlis s’est poursuivi dans le souvenir
Il souhaite rendre témoignage de sa forêt menacée
L’Un Terre net aux prises avec les e-Mondes desseins
La cime dans la nuée polluée
La prière monte au Maître de la Vie
Dont les symboles maintiennent l’Uni vert
Par les actes cultes des dieux
Dépositaires de la connaissance depuis Adam.
Ô Omar, Juge et Sage
A toi le trône de ce Temps
Où se succèdent communautés, témoins et Livres
Ton peuple crie vers Toi
Kama orpheline pleure Ton règne
Les doux moments de prospérité
Que ta main ouverte diffusait sans retenue
Ton départ a ouvert l’ère de l’effort
Dans un Éden qui n’a connu que l’or
Noirs dans nos uniformes et notre sang
Nous empruntons la Voie de retour
Au lendemain des soirs chantants de notre innocence
Les fils de la discorde tirent sur nous
Et les membres en bois obéissent
Qui rira encore de ce spectacle en fang teint lorsque le talon dame l’estomac?
Le trouble se poursuit malgré tout après la transgression
L’initié a cheminé de cloître en cloître
Le Roi a pris l’apparence d’un Rat
Les Ancêtres lui ont voulu l’épreuve de la mort
Dont on se relève par la Patience, la Bonne humeur, le Courage et le Lâcher-prise
Cette Confiance qui ne dit mots
Une résurrection de l’Esprit de Kama
Garant de l’immortalité des Hommes
Raffermis-toi et marche
Le Rat conquerra les âmes et fondera le Royaume
Le Royaume Noir
La mutation se fera
Du Rat sortira le Roi et du Roi les Cinq Sanctuaires
Le foyer sur lequel tient la Terre
Regard porté par Dieu
Sur sa création en évolution
Pôle.
Le Rat s’efforce et attend sa grâce dans le creux de l’Arbre
Un effort de charisme pour réconcilier son Identité
Authenticité qui ouvre à l’Éternité
Un effort de promotion pour transmettre le Message
Richesse et Fierté qui ouvrent au Salut
Les Reines participent au Mythe
La folie d’un sacrifice au Seigneur
Qui teste la confiance en lieu et place de l’obéissance
La sanctification du dieu
L’apothéose du saint
Pôle.
La pluie fait luire l’asphalte
Quelques pas se hasardent sous les gouttes froides
Au creux de l’Arbre, l’Uni Vert observe
La musique s’échappe de la surface en verre
Le cerveau est vide
L’émotion s’est encore isolée
Une solitude ni voulue ni subie
Juste une absence de rencontre avec le vivant
Qui assèche l’âme, le cœur et le corps
Les Reines sont loin
Dans le temps et la distance
Demain reprend le combat sur soi
Pour le moi et dans l’émoi des mois à jours
Pour faire avancer la métamorphose
Demain Kama aura un Roi
Pour faire avancer la cause
L’extinction du Bouddha
Pôle.
A quand la nature restaurée du serviteur honoré?
Le cheminement intérieur est long sans garantie de dépaysement
Entre déclic singulier et pratique journalière
Se libérer du conditionnement pour l’Éternité
Par choix et acte de foi
S’engager à se réapproprier la Vie
Par l’Attitude et le culte qui l’entretien
Contre les perturbations et turbulences affolantes
Qui font souffrir et spéculer sur l’ennemi du bien
L’asphalte luit des feux pacifiques de l’incandescence
L’Arbre s’endort dans son gazon ébloui
Demain reprend l’appel à la foi
Dans l’observance et l’observation
La Modération du Simple
Pôle.
Voici que le repère sur le sol s’efface
Le Peuple a marché et le vent balayé
Marche de révolte et vent de récolte
L’âme à son tour est moissonnée
Sans Cri, sans cheveux gris
La larme peine à crever l’œil appesanti
Et la vague déferle sur la joue
Dandinant de dunes en dunes
Jusqu’aux commis sûrs feignant le rictus
L’éveil ouvre le voyage du retour à l’être
Te souviens-tu comme tu étais belle
Tes formes charnues invitaient à la morsure
Un venin qui pique aveuglement le cœur
Désir
Autorité et pouvoir
Et je t’ai violé
Comme un Maître viole son esclave
Comme une pucelle imprime la douleur en son sein
Une âme qui ne sera plus vierge
Un Sang qui traverse les existences
Et engendre
En gendre
Te souviens-tu comme tu étais cruel
Tes armes parées décidaient la torture
Un larcin qui humilie profondément les mœurs
Punir
Brutalité et avoir
Et tu m’as violé
Comme un Maître viole un esclave
Comme un Roi abdique du trône de sa fierté
Une âme qui ne sera plus vierge
Un Sang qui traverse les existences
Et se venge
Se vend, jeu
Moi Maitre et toi esclave
Tu as crié pendant que Dieu anesthésiait ton corps
Toi Maître et moi esclave
J’ai crié pendant que Dieu renforçait mes mains
Nous n’avons pas survécu à la violence
Hais! Mort agit!
Fatalité
Kama
Alma(ny)
Karma
Nous voici à nouveau
Dans cette nouvelle Vie
Mon icône rie; ton mépris
La passion, la colère
Incapable de s’aimer
Voici que je renonce à l’émoi, à moi pour redevenir Roi
Sans amour, Sion m’est interdit
Sans Reine, l’amour m’est interdit
Je cherche dans ma condition le refuge d’un cœur
Je me retrouve transfuge d’une clameur
Celle d’un peuple qui crie à l’oppression
L’Amour naît de nouveau
Entre une Reine et le Service
Dieu tranche
Je quitte les noces salies par la saillie qui nuit
Pour la nostalgie des combats des pères de la Voie…